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Faisant
références aux détails de l'histoire, on peut avancer,
sans trop prendre de risques, que le terme "iaido"
n'est pas très ancien et qu'il daterait du début du
vingtième siècle. L'histoire du maniement du sabre
japonais nous confirme que des appellations telles que
iaijutsu ou battojutsu étaient utilisées dans le passé.,sans
pour cela qu'il y ai contradiction ni opposition entre le
jutsu et le do.Il faut pourtant admettre que
fondamentalement la différence est essentielle.
Le iaijutsu est un art avec lequel on tue un ennemi". Phrase prononcée par l'instructeur en chef d'un koryu (école ancienne) très réputé, dont l'origine remonte à plus de quatre siècle. Toutefois il semblerait que de nombreux pratiquants ignorent cette réalité et s'adonnent à reproduire des kata trop "esthétiques" et souvent trop "vides".
On oublie souvent qu'un kata de iaido doit être quelque chose de vivant, avec de la présence, de la saveur, du rythme; avec des phases que l'on qualifie de temps forts et de temps faibles. L'édulcoration obtenue en enlevant les "phases ou parties stratégiques" d'un kata (volontairement fait par le codificateur du iaido moderne)devait être une démarche ayant pour but le développement spirituel de l'être humain. Les techniques réelles appliquées qui servaient à faire face dans la réalité du combat étaient préservées et enseignées qu'à un nombre réduit de disciples. Ceci était absolument indispensable à la préservation du ryu.
Le sens profond de ces écoles avec leurs parties techniques n'est pratiquement jamais enseigné à l'heure actuelle. Peu d'instructeurs connaissent cette partie importante. Ce sont les kata "originels" que l'on nomme : densho. Cette quête pour l'éveil spirituel dans le do et cette forge de l'esprit ne coïncident pas à celle dictée par le besoin de résultats en termes d'efficacité. La recherche dans le iaido, à mon sens, devrait être une fusion de ces deux aspects de la discipline. Avoir conscience que l'exactitude de ce que l'on reproduit fidèlement est bien réalisable sur le plan stratégique. Il est vrai que de nos jours nos vies ne sont pas en danger de la même manière que durant l'époque incertaine des duels ou des champs de bataille. Mais justement, si on occulte volontairement"ces petits secrets" techniques où seule l'efficacité amène au résultat, et que cela soit remplacé par une recherche du mouvement juste avec cette présence pendant la totalité du kata en respectant bien l'alternance des temps "faibles et "forts", en ayant également à l'esprit ce seme permanent que l'on doit garder intact et puissant, si on veut "écraser mentalement" son adversaire. En respectant cette attitude remplie de volonté, de détermination, de persévérance et de répétition non mécanique, la pratique de ce iaido prend alors réellement une dimension de sublimation dans cette recherche pour un éveil spirituel. J'ai pour ma part, par mis les dojo que j'ai pu avoir la chance et l'opportunité de visiter, une vision , une sensation toujours gravées dans mon esprit, qui m'ont fait analyser et comprendre après l'avoir ressenti bien des années après, ce qu'est "la pression d'une menace" seme et le sentiment de se sentir pétrifié sous cette énergie et cette présence lorsque j'ai vu OKADA Morihiro senseï, âgé alors de plus de 80 ans brandir son katana pour exécuter certains kata de Muso shinden ryu iaido.
Parallèlement à cela on vit fleurir dans tout le Japon et ce depuis le 10 ème siècle jusqu'au Haitorei (1846), interdiction de porter le sabre, plus de 400 ryu avec des façons quelques peu différentes de dégainer en un seul geste et couper. Certaines n'ont eu qu'une durée de vie limitée dans le temps et d'autres, étant des branches annexes des ryu d'origine. On dénombre quatre grandes traditions : SHINTO RYU Son fondateur fût LIZASA IENAO (1347-1488) le nom de son ryu est le TENSHIN SHODEN KATORI SHINTO RYU CHUJO RYU Son fondateur fût CHUJO NAGAHIDE (14,15 siècle) KAGE RYU Son fondateur fût AIZU HYUGA NO KAMI IKOSAI HISATADA (1452-1538) NEN RYU Son fondateur fût JION NEN AMI (1350) de son vrai nom SOMA SHIRO YOSHI TOMO texte : Patrick BARGE
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